SMAM 2017

Ensemble, protégeons l'allaitement, loin des conflits d'intérêts.

Du 15 au 22 octobre 2017

Des millions en communication et lobbying pour les formules lactées pour nourrissons
Combien pour l’allaitement ?
Avons-nous vraiment le choix ?

En France, le taux d'allaitement à la sortie des maternités est parmi les plus faibles d'Europe : 70,5% des femmes initient un allaitement en maternité , quand les pays scandinaves ont des taux avoisinant les 90%. Ce taux baisse très rapidement : il passe à 35% dès un mois, chute à 10% à trois mois et n'est plus que de 1,5% à 6 mois (taux que l'OMS appelle à porter à au moins 50% partout dans le monde).

Le rapport entre l’allaitement et les conflits d’intérêt peut sembler énigmatique à bon nombre de personnes, et pourtant il est au coeur du problème. C’est pourquoi le thème de cette semaine mondiale est :

"Ensemble protégeons l'allaitement, loin des conflits d’intérêts"

Le concept de conflit d’intérêts commence à être connu à la suite de scandales autour des médicaments. Dans le milieu de la nutrition, on en identifie de plus en plus.
Concernant l'allaitement maternel, les conflits d’intérêts peinent encore à être dénoncés. Ils n'en sont pas moins alarmants.
Les marques de lait artificiel assurent des revenus substantiels à nombre d’événements médicaux ou de formation de professionnels et il est illusoire d'imaginer que la contrepartie de ces présents ne nuira pas à la promotion et au soutien de l'allaitement.
Le marketing auprès du grand public ou des professionnels de santé est une opération bien rodée, efficace et rentable.

Il est important de réaliser que le marketing impacte directement la qualité de l’information accessible aux parents et aux professionnels et oriente la décision de soutenir, d’initier ou de poursuivre un allaitement.
Il ne peut y avoir de réel soutien à l'allaitement maternel que si les personnels de santé sont correctement formés. Il est crucial d’informer loyalement, de soutenir et de respecter les projets de chacun, loin des injonctions.
Pour ce faire il faut des moyens financiers, du temps dédié rémunéré, or le budget attribué à l'allaitement est dérisoire, malgré le nombre de familles concernées et l'enjeu de santé publique conséquent que cela représente.
Les budgets communication d'une association d’intérêt général telle que la nôtre sont sans commune mesure avec ceux des industriels.
Il existe un « Code international de commercialisation des substituts du lait maternel » qui vise à protéger tous les bébés –allaités ou non– et les parents de la communication et des pratiques des firmes industrielles. Ce Code pose des règles, mais si ces règles ne sont pas reprises dans les législations nationales, leur irrespect n’est que très difficilement sanctionné.
Dans des situations de précarité et d'urgence le manque de soutien à l'allaitement peut avoir des conséquences encore plus graves. Aujourd’hui en France, certains enfants souffrent de faim. Des recommandations internationales existent en situation d’urgence, parmi lesquelles le fait de ne pas distribuer de préparations pour nourrissons aux femmes si on n’est pas certain de l'approvisionnement ultérieur en lait en poudre.
Il est indispensable de diffuser à tous des informations loyales qui seules permettent des choix éclairés.
La CoFAM réaffirme que ce n'est pas aux industriels de dicter leurs lois aux professionnels de santé, aux médias et aux populations. Il faut changer de paradigme, comprendre à qui profite le non-allaitement et protéger les familles de pratiques commerciales déloyales nuisibles à la santé publique et à l'autonomie des personnes.


Association loi 1901 qui œuvre à la protection et au soutien de l’allaitement maternel.
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